'Aimé, pas aimé' du Grand Prix du Qatar
La saison dernière, nous avions initié un « tops et flops » après chaque Grand Prix et puisque la nouvelle saison vient de redémarrer, quoi de mieux que de reprendre les bonnes habitudes.
Toutefois, nous avons décidé de rebaptiser cette rubrique en « aimé, pas aimé » car nous trouvons que le mot ‘flop’ a une connotation vraiment trop négative.
Distribuer les bons et les mauvais points est un exercice compliqué parce que certaines semaines, arrêter son choix s’avère être un véritable casse-tête.
Ensuite, les flops étaient parfois perçus comme une raillerie alors qu’en définitive, il n’est rien puisqu’au final, ce n’est jamais qu’un moyen de manifester une déception par rapport aux attentes.
Désormais, vous retrouverez cette rubrique chaque mardi après chaque Grand Prix.
Cette semaine, nous avons vraiment aimé beaucoup de choses et faire un choix entre le cavalier solitaire de Lorenzo, parfait du début à la fin, la chevauchée fantastique de Rossi ou la belle entrée en matière de Marquez n’a pas été chose aisée.
Et puis, il y a également tous ceux qui méritaient de se retrouver dans le classement et on pense à des garçons comme Xavier Simeon, Mike Di Meglio, Dominique Aegerter, Maverick Viñales, Miguel Oliveira, Alex Rins…mais que voulez-vous, puisque c’est notre rôle et qu’il vous est loisible de vous exprimer en nous donnant votre opinion et pourquoi pas, de nous faire changer d’avis, nous nous lançons.
Les Tops
Nous avons aimé Valentino Rossi : Nous avons choisi d’installer Valentino Rossi sur la plus haute marche du podium, non seulement parce qu’après sa grossière erreur, il a été éblouissant mais également parce que son retour sur une Yamaha a coïncidé avec le retour du spectacle en MotoGP. Avec deux dépassements au départ, deux sur Crutchlow, un sur Bradl, un sur Dovizioso, un sur Pedrosa et deux sur Marquez, l’Italien a régalé le public de 9 passes d’armes. C’est quasiment plus que sur l’ensemble de certaines courses la saison dernière.
Nous avons aimé Jorge Lorenzo : On l’appelle le métronome et que ce soit lors des qualifications ou lors de la course, l’Espagnol a prouvé qu’il méritait ce qualificatif. Jorge Lorenzo n’est peut-être pas le pilote le plus souriant et il n’est probablement pas le plus spectaculaire mais quelle constance !
Nous avons aimé Marc Marquez : Pour une première, l’Espagnol a d’abord appris le circuit sur sa RCV (il connaît d’ailleurs probablement le dégagement du virage numéro un par cœur), ensuite il a commencé à aller très vite tout en commettant de petites fautes et enfin, en course, il a éliminé les erreurs des jours précédents tout en allant vite ! Certes, Lorenzo et Rossi étaient plus forts mais que ça fait plaisir de voir ce gamin accepter la bagarre et en remettre une couche lorsqu’il s’est fait dépasser par un septuple Champion du Monde en catégorie reine. Marquez qui, au passage, a mis son équipier en boîte, apporte son talent, sa fraîcheur et son sourire au MotoGP et nous, on s’en réjouit.
Nous avons aimé Scott Redding : La quatrième place, nous avions l’intention de la donner à Pol Espargaro mais pourtant, c’est à Redding que l’attribuons. Durant tout l’hiver, le pilote VDS n’a eu de cesse de nous rappeler qu’il allait se battre pour le titre et qu’en début de saison, son seul adversaire (et favori) serait Pol Espargaro. Beaucoup se sont moqués de lui en se demandant pour qui il se prenait mais dimanche, c’est sur la piste que Redding a répondu aux détracteurs et il aura fallu un très grand Espargaro pour en venir à bout.
Nous avons aimé Aleix Espargaro : Aleix Espargaro, le frère de Pol, a disputé le week-end parfait, s’offrant même une place en Q2 après avoir signé le meilleur temps de la Q1. Il termine premier CRT et il ne s’en est pas fallu de beaucoup pour qu’il laisse Ben Spies derrière lui. Espargaro n’a plus peur de revendiquer la première place de cette catégorie et nous sommes de plus en plus nombreux à penser qu’il mériterait de retrouver une MotoGP.
Les Flops
Nous n’avons pas aimé Dani Pedrosa : Auteur d’une manœuvre limite sur son équipier lors des qualifications, battu par ce dernier en course et éjecté du podium par un Valentino Rossi déchaîné, l’Espagnol a perdu gros ce week-end. Il va falloir qu’il se reprenne très vite s’il ne veut pas s’installer dans la peau du perdant.
Nous n’avons pas aimé Ducati : Des qualifications convaincantes avec Dovizioso, des déclarations, des sourires, un feu de paille. Les pilotes Ducati terminent à plus de 24 secondes des leaders. Vite vite vite la GP13bis, ou GP14, qu’ils l’appellent comme ils veulent mais qu’elle entre en service.
Nous n’avons pas aimé Bradl : Notre cœur balançait entre Bautista et Bradl. D’un côté l’Espagnol, qui termine 22ème et de l’autre l’Allemand qui chute. Nous avons préféré dire que nous n’avons pas aimé la course de celui qui a chuté mais dans un cas comme dans l’autre, que ce soit chez LCR ou que ce soit chez Gresini, personne ne pouvait se montrer satisfait à l’issue de ce premier Grand Prix.
Nous n’avons pas aimé Johann Zarco : Johann n’a pas encore définitivement adopté la Suter et depuis les tests hivernaux, il a du mal à s’affirmer à son guidon. Il termine douzième et confessait avoir été impuissant à maintenir le bon rythme. Nous n’avons donc pas aimé son week-end et nous espérons aimer le suivant.
Nous n’avons pas aimé Cal Crutchlow : Cal Crutchlow a été performant tout le week-end et a tiré la quintessence de se machine jusqu’au moment où Valentino Rossi l’a dépassé. A ce moment, le Britannique a vu rouge et a dépassé la limite. Des erreurs, tous les pilotes en commettent, et dimanche, Rossi en a même commis une belle mais ce n’est pas ça qu’on reproche à Crutchlow ! Ce qu’on lui reproche, c’est le fait qu’elles se reproduisent trop souvent. Ca méritait bien un petit point négatif. Nous espérons que vous ne nous en voudrez pas.
Voilà ce que nous nous avons aimé et pas aimé, mais vous qu’en est-il ?